Les lectures partagées de 2024 - 2025 - Médiathèque de Mouans-Sartoux

Menu principal V2

 

 

 

 Je suis Jeanne Hébuterne

d'Olivia Elkaim

 

 Olivia Elkaim est une journaliste et romancière française. Elle mêle souvent Histoire et histoires particulières, notamment celle de sa famille. Je suis Jeanne Hébuterne est son cinquième roman .

Présentation de l'ouvrage : Il s'agit d'un récit, écrit à la première personne, de la compagne et muse du peintre Modigliani. La jeune femme, issue d'une famille plutôt traditionnelle, très proche de son frère, est inscrite à une académie de peinture et tombe éperdument amoureuse d’Amedeo Modigliani, peintre sculpteur, de quatorze ans son aîné. Elle le suit dans sa vie de bohème et d'excès. Tuberculeux, il meurt à 35 ans, en janvier 1920, et elle se suicide deux jours après, alors enceinte de leur deuxième enfant.

Le livre a beaucoup intéressé les lectrices par le thème et le style vivant, souvent haché, comme image de la sensibilité du personnage.. Parfois, il apparaît jouer sur le pathos mais c'est aussi un de ses charmes. Certaines ont été gênées par le choix du récit à la première personne : ni biographie, ni récit historique (avec des omissions) … mais d'autres ont été émues justement par ce procédé et se sont senties touchées par ce personnage de jeune fille, passionnée, qui renonce à beaucoup de choses (confort, famille,...), pour « courir après le bonheur » auprès d'un homme qui la délaisse souvent. Elle ne parvient jamais à un épanouissement de femme, d'artiste ou de mère. On a pu y voir un coup de foudre, suivi d'une sorte d'emprise ou une soif de liberté, dans une époque de guerre (17/18) puis post guerre avec ses séquelles, notamment le retour du frère, très marqué après sa survie dans les tranchées. Les avis étaient divergents par rapport à la place des femmes dans cette société : Jeanne est elle une petite personne fragile ou quelqu'un qui choisit de s'émanciper des principes dans lesquels elle a été éduquée ?

Le rôle et l'ambiance de la famille est bien décrit : accord pour qu'elle étudie la peinture, rigidité des principes mais soutien de la mère lors de la première grossesse et accouchement de Jeanne, omniprésence de l’influence du frère, même absent... Les thèmes de l’inspiration, la création, les excès des artistes, la débauche de certains apparaissent tout au long du livre. On perçoit moins la position de Modigliani : amoureux ? voulant la protéger ou si proche de la mort qu'il ne peut envisager une autre vie ? Jeanne est l'une des modèle, muses de Modigliani et c'est aussi une artiste peintre. Mais elle renonce pratiquement à la création, engloutie dans sa passion dévastatrice, s’oubliant elle même, ayant le « courage d'aller jusqu'au bout de celle-ci jusqu'à s'y perdre «. 

 

Je suis Jeanne Hebuterne - 1

 

 

Chambre 128

de Cathy Bonidan

 

Cathy Bonidan est une romancière et enseignante française. Son premier roman « Le parfum de l'hellébore » a été publié en 2017, « Chambre 128 « en 2019.

Présentation du roman : Un manuscrit, égaré depuis de longues années, est retrouvé dans une chambre d'hôtel et Anne Lise, qui le trouve, le renvoie à son auteur et n'a de cesse de retrouver celui ou celle qui a complété le manuscrit. Elle mène une sorte d'enquête qui la conduit à rentrer en contact d'abord par lettres, puis à rencontrer des personnes très différentes, qui ont eu ce livre entre les mains. Les échanges épistolaires entre les protagonistes, dont le nombre augmentent au fur et à mesure sont, en effet, le processus narratif. Cette quête va bouleverser la vie de plusieurs personnages.

Commentaires : Dans l'ensemble, ce livre a été apprécié pour son écriture fluide, rendant la lecture facile, même si on se perd parfois dans ce jeu de pistes et si certaines ont noté une baisse de rythme et donc d'attention en milieu de roman. On peut le percevoir comme une chasse au trésor. D'autres n'ont pu le terminer ne percevant pas de nuances entre les lettres des différents scripteurs. Beaucoup ont exprimé être séduites par la forme épistolaire du roman, avec une certaine nostalgie des lettres échangées auparavant. Un élément qui a été apprécié, est l'aspect thérapeutique des courriers, de cette quête qui va apporter des améliorations, des changements positifs de vie. Cela permet de ressentir de l'empathie pour les divers personnages. Un roman « bien être » qui se lit agréablement, un peu comme un conte, et permet de passer un bon moment mais n'est pas inoubliable.

 


 

 

La décision et Les choses humaines de Karine Tuil

 

L'autrice française a écrit une quinzaine d'ouvrages, dont des romans qualifiés de «sociaux », après des études de communication et de droit. « Les choses humaines » a été couronné par le prix Interallié et le Goncourt des lycéens, et a fait l'objet d'une adaptation cinématographique ( film d'Yvan Attal en 2021).

« Les choses humaines » est l'histoire d'un viol qui aurait été commis par un jeune homme, fils d'un journaliste et d'une féministe, sur la fille de son beau père, et relate les rapports entre tous les personnages jusqu'au procès. « La décision » suit le parcours d'une juge du Pôle antiterroriste, face à la décision d'élargir un prévenu, de retour de Syrie, en analysant le risque potentiel qu'il réalise un attentat terroriste.

L'autrice utilise des sujets de société forts et actuels pour montrer l’ambiguïté humaine. Les lectrices ont aimé son style d'écriture. Elles ont relevé ne pas avoir d'empathie particulière avec les personnages mais une curiosité d'aller au bout du livre. (« pas facile de décrocher»). L'une des lectrices a été gênée par le milieu social « bourgeois », alors que les thèmes semblent généraux. Dans les deux ouvrages, la lecture est interactive car l'autrice ne tranche pas toutes les questions et permet au lectorat de prendre position. Mais certaines parties sont prévisibles.

« Les choses humaines : c'est un sujet qui peut toucher tout le monde. On relève beaucoup d’ambiguïté, de mystères autour de la femme victime ?, de l'agresseur? viol ou pas ? Bizutage ? Le livre dissèque les comportements de chacun des personnages : la mère, et ses préjugés, dont le rôle est prédominant pour le dépôt de plaine de sa fille, le père qui apparaît cynique et odieux, la jeune fille qui souhaite peut être une vengeance face à l'humiliation, le jeune homme qui semble évoluer...

« La décision » : le personnage de la juge a impressionné, compte tenu de la gravité de ses tâches et de ses responsabilités, même si elles sont collégiales. Le récit de sa vie, sous les aspects professionnel, personnel, familial, est entrecoupé des entretiens avec le suspect, soupçonné d'avoir rejoint l' État islamique, ce qui donne un rythme apprécié au livre. Les lectrices ont été intéressées par l'enquête fouillée autour du suspect. Là aussi beaucoup de questions en suspens : conflits d'intérêts avec l'avocat de la partie adverse et amant ?, démarche du mari à la recherche de ses origines et de sa judaïcité, ambiguïté des discours du suspect.....

    Les choses humaines - 1           La décision - 1      

 

 

Entre deux mondes

de Olivier Norek

Olivier Norek est un écrivain et scénariste, ancien capitaine de police judiciaire. Il est l'auteur de romans policiers, de «thrillers sociaux », de « littérature blanche », de scénarios et d'un livre pour enfants.

Ce roman se classe plutôt dans la série des thrillers sociaux : c'est une fiction dans un contexte extrêmement réaliste, notamment dans la jungle de Calais. On suit le parcours d' Adam, policier syrien, qui fuit un pays en guerre et tente de retrouver sa femme et sa fille, parties en Europe avant lui. Il va découvrir un monde entre deux mondes, un espace sans loi où se croisent plusieurs destins : policier français, jeune assassin, personnel humanitaire...

Cette lecture a été difficile pour la plupart des lectrices, dont certaines ne sont pas allées au bout du livre. Cette « représentation de l'enfer sur terre » ne s'oublie pas, une fois le livre refermé, avec un sentiment d'impuissance, devant ces détresses humaines et un abîme de questions sur les migrants, la violence, la déshumanisation... Beaucoup d'interrogations sur la responsabilité collective, l'inertie politique (« on a beaucoup réfléchi à comment ne rien faire ») et le sentiment d'impuissance individuelle face aux migrants qui affluent vers ce bidonville, avec l'espoir de rejoindre la Grande Bretagne.

C'est un roman, et non un documentaire, et les lecteurs connaissent l'ensemble des données alors que les protagonistes les ignorent. Beaucoup de thèmes sont abordés : les passeurs, les enfants soldats, la situation en Syrie, la violence et la torture....mais aussi dépression, rémission, rédemption. Malgré la dureté de certains passages, le rythme de l'écriture (chapitres courts alternant les thèmes) permet des temps de respiration. Toutes reconnaissent le grand talent de l'auteur, qui imbrique toutes les pièces dans une construction cohérente, même si des zones d'ombre, notamment ce que devient Adam qui s'enfonce dans les ténèbres, subsistent. Pour certaines, l’attachement aux divers personnages a impliqué d'aller jusqu'au bout, de se plonger dans leur univers pour mieux les appréhender. Un peu d'espoir apparaît toutefois : le jeune muet part en Grande Bretagne, l'engagement de Bastien, le policier français....   

 

Entre deux mondes - 1

 
 
 
 
 
 

S'adapter

de Clara Dupont-Monod

 

Clara Dupond Monod est une écrivaine et journaliste française. Elle présente des chroniques littéraires à la radio. Elle a écrit 9 romans avec des thématiques différentes dont certains en période médiévale.

Ce roman raconte l'histoire de l'arrivée et de la vie d'un enfant lourdement handicapé dans une famille à travers les regards de sa fratrie, en trois parties successives. L'action est située dans les Cévennes, région d'attache de l'autrice. Elle même a eu un frère handicapé, décédé à 10 ans, mais on ne sait pas quelle est la part autobiographique de cet ouvrage. Cet enfant est le 3°de la fratrie, il ne peut ni voir, ni marcher : ses sens se résument au toucher, à l’ouïe et à un babillage très limité. Son frère aîné va le prendre en charge de manière fusionnelle au point de se perdre, la cadette le rejeter avec colère, comme un élément destructeur de sa famille mais en transformant cette colère en énergie et le dernier, né après sa mort, vivre avec ce fantôme, tout en portant une renaissance. Une des originalités du récit est qu'il est fait par les pierres du mur face à la maison, quel que soit l'enfant qui raconte. La nature cévenole, âpre, brute est omniprésente, à travers les montagnes, les pierres, l'eau...

Les lectrices ont exprimé l'émotion ressentie lors de la lecture et ont particulièrement aimé : – l’appréhension du sujet difficile à travers la douceur, l'amour, – l'écriture belle, élégante, agréable, – la finesse des sentiments, des émotions, l’expression des ressentis à travers les sens, – l'hymne à la nature toujours là, brute et belle, les descriptions poétiques. Ces thèmes de l'enfant handicapé, de la fratrie ont renvoyé à des histoires personnelles, selon les sensibilités de chacune. Faire voir l'enfant « inadapté », à travers les yeux des autres enfants, dont les récits forment une mosaïque, permet de voir trois points de vue, trois adaptations, trois façons de « faire avec ». Chacun va évoluer de manière différente, plus ou moins positive, vu de l’extérieur. Une réserve a été émise sur l’absence du point de vue des parents, et, notamment, sur ce qui peut apparaître comme un semi abandon de l'aîné et la cadette pour la prise en charge de l'enfant handicapé. Ils n'apparaissent effectivement que partiellement à travers les yeux de la fratrie. Ce livre, pose des questions essentielles : comment accepter les différences, faire face aux regards des autres... sans jamais s'appesantir sur les souffrances Une de dernières phrases du livre est la description de leurs enfants par la mère « Un blessé, une frondeuse, un inadapté et un sorcier, joli travail. »  

 

 S'adapter - 1

 

 

 

 Mémoires de la forêt (tome 1)

de Mickaël Brun-Arnaud et illustrations de Sanoe

 

L’auteur est diplômé d’un master en psychologie et a travaillé comme neuropsychologue et psychologue spécialisé en gérontologie. Il a ouvert en 2018, une librairie « Le Renard Doré » à Paris. L’illustratrice Sanoe est une graphiste, dessinatrice de BD. Après des études de droit, elle se dirige vers le dessin, très influencée par les mangas, elle participe à plusieurs projets d’illustrations de romans pour la jeunesse. En 2022, « Mémoires de la forêt » obtient le prix Sorcières 2023,dans la catégorie Carrément Passionnant Mini.

De part sa formation, l’auteur a voulu aborder des thèmes douloureux à transmettre aux enfants. Ce premier tome d’une série de quatre volumes, nous parle de la maladie de l’oublie tout, métaphore bienveillante pour évoquer la maladie d’Alzheimer. Il aborde également avec douceur les thèmes du deuil, du décalage des générations, de la recherche de ses origines et met en avant l'espoir, l'amour et l'humanité.

Il met en scène des personnages anamorphosés, ce qui ne manque jamais de toucher les petits. Une réserve a été faite pour le personnage du renard, qui, sans doute représente l’auteur lui même. Ce renard amoureux des livres, gardien de la mémoire des habitants de la forêt, indulgent, aidant, ne correspond pas à l’image que nous avions du renard, plutôt rusé, malin, roublard…que l’on retrouve souvent dans les contes pour enfants. Malgré tout, il a dans ce roman l’image d’un bon gros gentil toutou, très aidant envers les autres.

Ferdinand, la taupe, traditionnellement myope, nous a semblé bien gémissante. Le style d'écriture est agréable, ce conte fantastique est propre à la lecture à voix haute devant des enfants. On peut les imaginer captivés par le suspens suscité par cette histoire : qui est l’auteur du vol du livre des mémoires de Ferdinand? où ont disparus Maude, sa femme, ainsi que son fils Rousso? Un énigme et une enquête.

Malgré quelques moments d’ennui dus à la longueur de certains passages, ce roman a rempli son rôle de transmission adaptée aux jeunes lecteurs mais intéressant aussi pour les adultes, par son style bienveillant, sa douceur, ses espoirs, et ses très belles illustrations.

 

Mémoires de la Forêt - Mémoires de la forêt - Tome 1 - Les Souvenirs de Ferdinand Taupe - 1

  

 

La formule préférée du professeur     de Yoko Ogawa

 

Yoko OGAWA, est née en Mars 1962 à Okayama au Japon. Diplômée en lettres, elle commence par écrire des essais courts, des nouvelles, rapidement primées au Japon, puis des romans dont certains seront adaptés en BD et au cinéma

Nombreux romans et nombreux prix littéraires.

 

Ce roman raconte la relation qui s’installe entre 3 personnes de générations différentes, abimées par la vie et isolées :

Un Professeur, chercheur primé en mathématiques, qui a perdu la mémoire suite à un grave accident de  voiture 15 ans plus tôt .. depuis l’autonomie de sa mémoire est de 80 minutes .. seul son génie pour les mathématiques le fait survivre ; il sera un professeur passionné mais tolérant, exigeant mais attentif et encourageant et sortira de son isolement grâce à cette rencontre

Une aide- ménagère, jeune femme célibataire qui élève seule son fils de 10 ans (pour qui elle a abandonné ses études), pleine d’attention, de patience et de gentillesse, qui se prendra d’intérêt pour les chiffres

Son fils de 10 ans, solitaire, petit, sérieux, qui découvrira le monde des chiffres grâce au professeur et le fera renouer avec leur passion commune du base -ball

(Présence lointaine mais attentive d’une femme âgée, la belle- sœur qui protège le Professeur

  Beaucoup de thèmes abordés dans ce livre dans lequel on retrouve principalement les notions de :

  • Tolérance, attention, patience, gentillesse et générosité entre ces 3 personnes mais aussi de respect, de pudeur et de retenue (culture japonaise ?)
  • Transmission du savoir, filiation, héritage
  • Importance de la relation enfants/personnes âgées : curiosité, accès au savoir, persévérance, pour l’enfant et réouverture au monde extérieur pour le professeur (matchs de base-ball à la radio puis au stade)
  • Souffrances quotidiennes des personnes malades, astuces pour se débrouiller seul, sans déranger les autres ni se plaindre : ici la perte de la mémoire, redécouverte chaque matin et fiches sur les vêtement
  • Acceptation de la maladie, de la vieillesse de la solitude
  • Rôle important des aidants
  • Présentation poétique et amusante du monde des chiffres (jeux, anecdotes ..)

 

Commentaires

La grande majorité des participantes ont apprécié ce livre : 

"Personnages attachants, récit touchant, écriture sensible, simple et émouvante, une belle fable sur la mémoire et la transmission, tout en pudeur"

«émouvant, réaliste/ pertes de mémoire type maladie d’Alzheimer »

«sentiments positifs »

«relations quotidiennes toutes en douceur, effacement de soi »

« miracle de la rencontre ; bienveillance ; une façon de vivre ensemble »

« apprentissage =jeu (et non échec, souffrance, culpabilité)  

 ( dans l’Antiquité les Mathématiques et la Philosophie étaient enseignées ensemble »)

« écriture délicate, fine, respect de l’autre »

« on peut être sensible à la magie des chiffres ! »

 

 Quelques critiques :

« beaucoup de longueurs (Maths, Base-ball )

« démonstrations mathématiques qui bloquent la lecture »

« écriture plate, bien pensante, sans surprise »

« culture japonaise côté « feel good »

La Formule préférée du professeur - 1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La dernière réunion des filles de la station-service

de Fannie Flagg

 

Ecrivaine américaine contemporaine, Fannie Flagg a connu un grand succès avec le roman « Beignets de tomates vertes », adapté au cinéma.

Son roman "la dernière réunion des filles des la station service" s'articule autour de plusieurs thèmes principaux, des époques différentes racontées en alternance, avec une certaine fluidité, un rythme agréable et dégageant une réelle énergie vitale. Le roman débute autour du personnage de la femme américaine, Sookie, femme au foyer, désœuvrée suite au mariage de sa dernière fille, se passionnant pour les oiseaux et subissant les comportements de sa mère prédominante. Se dessine ensuite la famille polonaise, chaleureuse, immigrée qui s’intègre aux Etats Unis en véhiculant des valeurs de courage. C'est dans cette famille que vivent les filles de la station service. Puis, de plus en plus présente puisque c'est le lien antre les deux familles, l’histoire des femmes pilotes américaines : les WASP ( Women Airforce Service Pilots), créé d'août 1943 à octobre 1944. On y découvre une grande solidarité, une joie, qui s'opposent aux dangers encourus et à l'attitude de la plupart des hommes qui les entourent.

Commentaires : Beaucoup ont exprimé leur manque d'attrait pour le début du livre, leurs difficultés à «entrer dans l’histoire », et ont été intéressées à partir du moment où la famille polonaise apparaît. L’histoire des WASP et de ses femmes pilotes durant la guerre a été une réelle découverte. Leur cheminement, leur courage face au danger, leur résistance à la non reconnaissance par l'armée de leurs services et, malgré tout, leur joie de vivre, ont été soulignés par la quasi unanimité. Ce mélange d’histoires romancées avec un épisode historique méconnu, a été un «bon moment de lecture », mêmes si certaines ont regretté l'absence de réel traitement de thèmes importants tel que l'adoption, pourtant central avec la recherche des origines familiales. Les personnages, (hormis Sookie au début) sont attachants, forts, parfois pourtant caricaturaux. Le style est agréable, léger, foisonnant, la lecture est facile. La fin apaisée du roman permet à Sookie de rencontrer les personnes des sa famille d'origine et d'orienter sa vie vers de nouvelles perspectives.

 

La Dernière Réunion des filles de la station-service - 1